L’espace est un doute / Malte Martin
Malte Martin, Paysage ciel, affiche pliée et posée au sol, 1,20 x 1,76 m, 2011.
derniers projets d’art public de Malte Martin
Pendant dix jours,du 22 février au 2 mars 2013, la galerie d’Entre-deux, la base d’Appui, présente les derniers projets d’art public de Malte Martin, en écho à sa double présence à Nantes dans le cadre d’un workshop avec la formation scénographie de l’ENSAN, conduite par Marcel Freydefont et une conférence en relation avec l’exposition du fameux TDC (Type Directors Club), événement international du graphisme, organisée par l’École de Communication Visuelle (ECV) et présentée à la galerie Loire.
Graphiste et plasticien, Malte Martin explore via l’Atelier Graphique tous les domaines de la création contemporaine : théâtre, danse, musique, cinéma. D’origine allemande, il débute son parcours par une formation « Bauhaus » aux Beaux-Arts de Stuttgart, avant d’intégrer l’ENSBA de Paris et l’atelier Grapus. Avec Agrafmobile il a ouvert un espace d’expérimentation artistique et de recherche fondamentale qui investit l’espace urbain et les territoires du quotidien. L’espace public, les publics, l’image, le signe, l’environnement visuel, sensible, sonore sont au cœur de ses recherches.
Malte Martin écrit dans la revue de l’observatoire des politiques culturelles, n° 38, parue en 2011 : « Depuis quelque mois, une nouvelle donne a fait irruption dans l’imaginaire collectif : le retour de l’espace public comme espace majeur pour se rassembler, agir, dire. De la place de la Casbah de Tunis via la place Tahrir au Caire jusqu’à la Plaza del Sol à Madrid, il y a une forme de refondation de la notion d’agora. D’autant plus intéressant que, pour la première fois, une génération qu’on croyait retirer dans une sphère privée via Facebook, confinée dans une forme de fiction du lien social, connecte avec le réel et fait l’expérience de sa force de transformation. On observe une nouvelle alchimie entre des formes traditionnelles de solidarité familiale, des réseaux militants, des personnalités de la société civile et des « jeunes connectés ».
Ces quelques réflexions résonnent parfaitement avec ce qui sous tend l’activité d’Entre-deux :
élargir le champ de l’art aux lieux qui ne lui sont pas réservés et contribuer à la formation d’un spectateur moins exclusif, plus complexe et moins compartimenté : amateur d’art d’un côté, citoyen de l’autre. Son but : unir ces deux aspects, artistique et politique, en une personne consciente, présente au monde.